Dominique Giroud et Giroud Vins SA
Combien l’entreprise Giroud Vins produit-elle de bouteilles par an ? «C’est une très bonne question», sourit le vigneron, qui ne répondra pas, même s’il connaît les chiffres par cœur. Il est sur le point de signer un accord visant à créer plusieurs points de ventes en Chine.
Né au Tchad en 1971, franc et convivial, l’homme sait ce qu’il veut, quitte à défendre, il y a quelques années, des positions politiques très tranchées. Le vigneron- encaveur a su développer l’entreprise familiale de façon spectaculaire: il a ouvert cinq Wine Universe (magasins qui proposent des vins du monde entier) et il exporte désormais dans dix pays. Sa filiale à Singapour compte un restaurant, un shop et un wine bar… En tout, une centaine de personnes travaillent pour Giroud Vins.
Enfin, en 2008, il a inauguré plus qu’une cave à Sion: un luxueux et pointu centre œnotouristique. Stratège et esthète, il a la capacité de cerner les goûts et les habitudes des consommateurs aussi bien européens qu’asiatiques sans se reposer sur ses lauriers. «L’erreur, c’est de croire qu’on fait le meilleur vin du monde.» Il faut donc, tout en restant dans la veine régionale, «adapter à moyen terme les produits selon les marchés que l’on touche».
Le 6 mai dernier, il a lancé sa Rolls: une édition de prestige de l’assemblage Constellation, cuvée 2011, élaboré par l’œnologue Michel Rolland. Avec ce souci du détail qui le caractérise, il a obtenu l’accord de la SICPA pour imprimer les étiquettes, ornées d’un tableau de Roger Pfund, avec les encres des billets de banque suisses.