Le journaliste de la RTS Yves Steiner a très mal fait son travail. Les neuf membres de l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) sont unanimes à reconnaître les erreurs de son reportage, diffusé le 6 décembre 2013, qui avait déclenché l’emballement médiatique contre Dominique Giroud. L’AIEP relève trois «manquements» principaux: premièrement, Yves Steiner a porté de fausses accusations en affirmant, à tort, que Dominique Giroud avait commis des actes illégaux. Deuxièmement, le journaliste a volontairement «omis des informations à décharge». Troisièmement, le reportage «oriente négativement l’opinion du public» en évoquant une condamnation passée de Dominique Giroud pourtant sans «aucun lien avec le thème principal du reportage». Pour quatre membres de l’AIEP, ce «n’est pas admissible» et cela a donné «une impression généralement négative» de Dominique Giroud, faisant de lui «un personnage peu recommandable». A leurs yeux, «l’accumulation de ces erreurs constitue une violation du droit du programme». Au final, ils considèrent que la RTS a violé la loi en empêchant le téléspectateur «de se forger librement sa propre opinion». Les autres membres de l’AIEP considèrent pour leur part que «les manquements constatés n’ont pas empêché le public de se forger librement sa propre opinion». La question sera définitivement tranchée par le Tribunal fédéral devant lequel Dominique Giroud a décidé de porter l’affaire. Les considérants de l’AIEP peuvent être téléchargés ci-dessous.